Entre 1830 et 1960 , un des instruments répressif du gouvernement français consistait à envoyer les conscrits ayant un casier judiciaire dans des corps d’armés disciplinaires. Les plus pénibles, les Bat d'Af étaient basés dans les déserts du Maroc, de l’Algérie et de la Tunisie désignés sous le nom générique de “Biribi”. Les conditions étaient terribles, censées briser les fortes têtes, les caïds, les petits voleurs et les marlous. Les hommes revenaient de “Biribi” galvanisés mais traumatisés, souvent le corps recouvert de tatouages, le seul espace d’expression que l’on ne pouvait pas leur supprimer, leur propre peau.
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Fatalité - Pas de chance : Mektoub, le sort s’est acharné sur le pauvre bougre. Les trois cerises : la malchance. Mon bourreau le porc en képi : victime des cols bleus, des officiers. Le croissant de lune, ou lune du falot : Condamné par une cour martiale, certaines fois pour des motifs futiles. L'œil ouvert : ne fais confiance à personne. Vaincu NON dompté : ou “entré comme un mouton sortit comme un lion”, le Biribi à transformé certains petits brigands en véritable Caïd. La liberté, la belle, le soleil derrière la barrière : l’envie d’évasion qui obsède les détenus. Les points de mitard : chaque point rappelle une condamnation à l’isolement. Le papillon : le symbole des voleurs, “comme lui je vole”. Les couleurs des cartes : “Je te pique au cœur, je prends ton trèfle, je te laisse sur le carreau”. Les apaches de Paris qui détroussaient les bourgeois n'hésitaient pas à jouer du couteau.
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